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Dans les coulisses d'une création chorégraphique

Chaque nouvelle création est une page blanche. Et même après toutes ces années à chorégraphier, je ressens toujours ce même mélange d'angoisse et d’excitation : comment donner vie à une idée? Quels pas trouver pour qu'ils puissent être interessants d'un point de vu pédagogique (car les danseuses sont des élèves), visuels, et qui puissent être appris et bien exécutés en peu de temps? Quels costumes choisir pour trouver l'équilibre la satisfaction générale des élèves mais aussi mon regard artistique?

Un processus pas toujours évident, parsemé de doutes mais aussi de convictions.


Pour les stages exceptionnels, la pression est grande. Car ces stages ne sont pas de simples ateliers : ils offrent aux élèves la chance de vivre la scène. Le défi est de taille : peu de temps pour apprendre, intégrer et performer avec l’ambition d’aboutir à un résultat fort et mémorable, aussi bien pour celles qui dansent que pour celles et ceux qui regardent.



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Un processus en perpétuel mouvement


Tout commence par une musique. Ou parfois par un silence qui attend d’être rempli. Je cherche une ambiance, une énergie, une émotion qui m’inspire. Puis je visualise le tableau dans ma tête : les couleurs, les costumes, l’atmosphère, la dynamique du groupe.

Mais rien n’est encore concret. C’est là que commence le travail : organiser mes idées, structurer le flot d’inspiration, transformer l’intangible en mouvement.


Voici comment je construit mes chorégraphies, dans le contexte des stages "Exceptionnels":


  1. Trouver une musique qui m'inspire

  2. Visualiser le tableau : l’ambiance, les couleurs, l’énergie.

  3. Découper la musique en parties et déterminer les comptes, les différentes dynamiques, les moments suspendus

  4. Choisir les moments clés : parties chorégraphiées, placements, formations, transitions

  5. Créer des blocs de mouvements, des pas visuels mais qui permettent à des éléves de continuer à progresser

  6. Filmer mes blocs pour les visionner quelques jours après et déterminer si ça me plait encore, si l'effet visuel peut être présent (car en groupe ce n'est pas pareil que seule)

  7. Tout noter pour ne pas oublier

  8. Établir un plan de scène avec les places et déplacements.

  9. Imaginer les costumes , les créer et ou les acheter


Puis vient le moment tant attendu du stage. Il faut maintenant concrétiser tout ce travail avec les élèves que parfois je ne connais pas, avec des niveaux pas toujours homogènes, un deuxième challenge pour moi.


  1. Découvrir les élèves, leur faire part des challenges auxquels elles seront confrontées, déterminer les niveaux ainsi que forces les difficultés de chacune

  2. Enseigner les blocs chorégraphiques et attendre qu'ils soient un peu mieux intégrés pour voir si cela fonctionne

  3. Modifier si besoin les pas ou les comptes, et peut-être modifier à nouveau si besoin .

  4. Corriger les élèves sur les éléments techniques

  5. Organiser les placements, les déplacements et les formations

  6. Une fois la chorégraphie intégrée, mémorisée, c’est là que la vraie magie commence: travailler les intentions, les impulsions, les détails qui donnent tout leur relief à la chorégraphie. C’est, je l’avoue, ma partie préférée… même si, selon les stages, nous n’avons pas toujours le temps d’aller jusque-là.

  7. Après tout ce travail intense, arrive le récompense de l'essayage des costumes.

  8. Il n'y a plus qu'à répéter tout ça sur scène, et enfin… savourer le résultat le soir venu .


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Des élèves engagées, bosseuses et volontaires


Dans ce type de stage, la technique seule ne suffit pas. Il faut bien plus que savoir exécuter une chorégraphie : il s’agit d’un véritable engagement personnel. Les élèves qui participent doivent être prêtes à se dépasser, à sortir de leur zone de confort et à accepter que tout ne soit pas parfait immédiatement.


Elles doivent être capables de s’adapter (sans ronchonner 😉) aux ajustements constants, de faire preuve de patience dans un processus qui avance par étapes — parfois avec des temps d’attente ou des zones d’ombre — avant que la chorégraphie ne se révèle pleinement. La confiance entre professeure et élève est alors essentielle : sans elle, impossible de construire ensemble un tableau solide et vivant.


Ce qui distingue vraiment ces élèves engagées, c’est leur volonté d’avancer ensemble. Elles savent écouter, se remettre en question, encourager leurs camarades, tout en restant disponibles à chaque instant pour intégrer un détail, une intention, une impulsion nouvelle. Leur implication est totale : elles arrivent préparées, concentrées, et mettent leur énergie au service du collectif.


On bâtit d’abord les grandes lignes, puis on affine les détails (comptes, déplacements, énergie, intentions, impulsions). Et c’est grâce à cet investissement partagé que la chorégraphie, peu à peu, prend corps et âme.


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La scène, un lieu sacré de partage et d'échanges


Créer une chorégraphie pour les stages « exceptionnel », c’est accepter de traverser des zones de doute, des heures de répétition, des ajustements incessants… mais c’est aussi goûter à des moments d’une intensité rare.

Car la danse ne se limite pas à des pas. Elle est faite de regards échangés, d’énergies partagées, d’histoires racontées par les corps. Et lorsque vient le moment de monter sur scène, un trio magique se met en place: Les artistes, qui dansent et expriment leurs émotions, rentrent dans un personnage, le public, qui reçoit ces émotions, les amplifie, et les renvoie à travers son énergie, ses applaudissements, ses retours, et la scène, ce lieu sacré, qui fait le lien entre les deux.

La scène n’est pas seulement un espace pour être vue. C’est un espace de rencontre, de partage, d’offrande. Les artistes ne sont pas là uniquement pour leur plaisir personnel, mais pour offrir un morceau d’eux-mêmes, pour faire rêver, pour transmettre.


Et c’est pour toutes ces raisons que je m'autorise à être plus exigeante lorsqu’il s’agit des stages exceptionnels: parce que la scène se mérite. Elle n’est pas un simple décor, c'est un lieu d'authenticité, d’intensité, de magie… un espace sacré .

 
 
 

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